Poitiers à l’époque gauloise et romaine

À l’Antiquité, la région qui correspond aujourd’hui à la Vienne était habitée par un peuple gaulois appelé les Pictons, Pictes ou Pictaves. C’était une tribu influente, bien organisée, installée dans l’ouest de la Gaule. La capital de leur ville s’appelait Lemonum qui sera plus tard Poitiers. Elle était perchée sur un plateau, à la rencontre de deux rivières, le Clain et la Boivre. Ce choix d’emplacement n’était pas un hasard : il offrait une protection naturelle idéale pour bâtir une ville solide et défendable.

52 avant J-C : La Guerre des Gaules

Pendant la Guerre des Gaules, menée par Jules César entre 58 et 51 avant J.-C., Poitiers qui se trouvait alors en Gaule a joué un rôle non négligeable. La ville faisait partie du territoire des Pictons, un peuple gaulois impliqué dans les révoltes contre l’occupation romaine. Même si cette ville n’a pas été au cœur des grandes batailles, elle appartenait à une région conquise peu à peu par les troupes romaines. Après la victoire de César, la Gaule perd son indépendance, et la région de Poitiers est intégrée à l’Empire romain.

La romanisation de Poitiers

La ville et ses habitants adoptent le mode de vie romain. Cette romanisation se traduit par l’arrivée de la langue latine, la construction de routes, de thermes, et même d’un amphithéâtre impressionnant. La culture romaine s’impose dans la vie de tous les jours, influençant les habitudes, les lois, et l’organisation de la société.

amphithéâtre

Poitiers au IIIe siècle : une ville romaine en transition

Poitiers est encore une ville gallo-romaine très marquée par la culture païenne. On y trouve des temples, des thermes et toutes les infrastructures typiques de l’époque romaine. Mais peu à peu, le christianisme commence à faire son chemin, malgré les persécutions. Cette progression discrète va poser les bases de grands changements pour la suite, avec l’apparition de figures chrétiennes majeures, comme Saint Hilaire au siècle suivant.

L’essor du christianisme avec Saint Hilaire au IVe siècle

Poitiers entre véritablement dans l’ère chrétienne avec l’arrivée de Saint Hilaire, qui devient évêque vers l’an 350. Philosophe et théologien, il se distingue par sa lutte contre l’arianisme. Il joue un rôle déterminant lors du concile d’Ephèse, il ne cesse d’écrire et de défendre la foi chrétienne, il deviendra père et docteur de l’église. À son retour, il renforce l’influence du christianisme à Poitiers, y fondant des communautés et contribuant activement à l’évangélisation de la région. Grâce à lui, la ville devient un véritable centre religieux et intellectuel, reconnu dans tout l’Empire.

Plus tard reconnu comme Docteur de l’Église, Saint Hilaire transforme Poitiers en un véritable centre religieux et intellectuel. Grâce à son action, le christianisme s’enracine profondément dans la région, et la ville gagne une grande renommée spirituelle.

Premières églises chrétiennes et influence de Saint Hilaire

Au IVe siècle, avec l’essor du christianisme et l’action de Saint Hilaire, évêque de Poitiers, la ville voit la construction de ses premières églises chrétiennes. Ces bâtiments, encore modestes à leurs débuts, symbolisent la fin progressive du paganisme et l’affirmation du christianisme dans l’espace urbain. Poitiers s’affirme alors comme un centre spirituel de premier plan en Gaule.

Baptistère saint jean

Sainte Radegonde : une figure du VIe siècle

Sainte Radegonde est une femme très importante dans l’histoire de Poitiers, mais elle apparaît plus tard, au VIe siècle

  • Elle est princesse d’origine germanique, fille d’un roi barbare
  • Elle est capturée très jeune lors d’une guerre, puis mariée de force au roi des Francs, Clotaire Ier, un des fils de Clovis.
  • Même si elle devient reine, elle est très pieuse et n’aime pas la vie de cour. Elle finit par fuir le palais royal pour se consacrer entièrement à sa foi chrétienne.

Sainte Radegonde devient un modèle de foi chrétienne en abandonnant la vie royale pour se consacrer à Dieu. Elle fonde le monastère Sainte-Croix à Poitiers, l’un des premiers monastères féminins d’Europe, offrant aux femmes un lieu de prière et d’étude. Grâce à elle, Poitiers devient un centre religieux majeur. Après sa mort, elle est vénérée comme sainte et son tombeau attire des pèlerins.

Sainte Radegonde

Au Ve siècle, Poitiers voit la fin de l’Empire romain, subissant des invasions barbares et un déclin des structures romaines, mais elle devient aussi un centre clé du christianisme, avec l’influence croissante des royaumes francs et des figures religieuses.


Bataille de Vouillé (507)

La bataille de Vouillé, en 507 près de Poitiers, oppose Clovis, roi des Francs, à Alaric II, roi des Wisigoths. Clovis l’emporte de manière décisive, tuant Alaric II et écrasant une grande partie de l’armée wisigothe. Cette victoire permet à Clovis de conquérir le royaume des Wisigoths en Aquitaine et de renforcer son pouvoir.

Cet affrontement met fin au royaume wisigoth en Gaule et fait de Clovis le souverain d’une large partie du sud-ouest de la France. C’est un tournant majeur dans l’unification du royaume franc et dans la naissance du futur royaume de France.

Bataille de Vouillé

L’influence de Sainte Radegonde au Moyen Âge

Après avoir quitté la cour de Clotaire Ier, Sainte Radegonde fonde à Poitiers le monastère Sainte-Croix, l’un des premiers monastères féminins d’Occident. Elle joue un rôle crucial dans la christianisation de la région, devenant un véritable modèle de piété et de charité. Son monastère devient rapidement un centre religieux et culturel de premier plan. Canonisée après sa mort, elle est vénérée comme une sainte majeure de l’Église chrétienne.


La bataille de Poitiers (732)

La bataille de Poitiers, également connue sous le nom de bataille de Tours, a eu lieu en 732 et reste un événement clé de l’histoire médiévale. Elle oppose les forces franques, dirigées par Charles Martel, aux armées musulmanes commandées par Abd al-Rahman.

Le contexte

À cette époque, l’Empire musulman connaît une expansion rapide en Europe après avoir conquis l’Espagne et cherche à aller plus loin vers le nord. En 732, les troupes musulmanes se dirigent vers le nord, menaçant les royaumes chrétiens d’Europe occidentale, dont les royaumes francs.

Le déroulement de la bataille

Charles Martel, maire du palais des Francs, rassemble son armée pour stopper l’invasion musulmane. Les deux armées se rencontrent à Poitiers, où les forces franques affrontent les troupes musulmanes.

Après un combat acharné, Charles Martel l’emporte, tuant le commandant musulman Abd al-Rahman et repoussant l’armée musulmane.

Les conséquences

La victoire de Charles Martel est considérée comme décisive pour l’histoire de l’Europe. Elle empêche l’expansion de l’islam en Europe occidentale et marque la fin de la progression musulmane en France.

Cette victoire renforce le pouvoir des Francs et permet à Charles Martel de solidifier son autorité, préparant ainsi le terrain pour son petit-fils, Charlemagne, qui fondera plus tard l’Empire carolingien.

La bataille de Poitiers en 732 représente un tournant majeur dans l’histoire médiévale, arrêtant l’expansion musulmane en Europe et consolidant le pouvoir des Carolingiens.

Bataille de Poitiers 732

La construction de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers (Xe – XIe siècle)

La construction de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers débute à la fin du Xe siècle et se poursuit au XIe siècle. Cette église, dédiée à la Vierge Marie, est édifiée dans un style roman sous l’impulsion des évêques locaux. Sa façade sculptée est un exemple remarquable de l’art roman. Rapidement, ce lieu de culte devient un symbole religieux et architectural majeur pour la ville de Poitiers.

Notre-Dame-La-Grande

Aliénor d’Aquitaine :

Aliénor d’Aquitaine est l’une des femmes les plus puissantes du Moyen Âge. Elle a été duchesse d’Aquitaine, reine de France, puis reine d’Angleterre. Elle épousa l’héritier du royaume de France, Louis VII, en 1137, puis Henri Plantagenêt, qui deviendra le futur roi d’Angleterre Henri II en 1152.

Elle est issue d’une famille qui régnait sur l’Aquitaine. Son père est duc d’Aquitaine et comte de Poitiers, et sa mère est Aénor de Châtellerault. Aliénor d’Aquitaine avait une véritable attache humaine à Poitiers, car elle y a passé une partie de sa jeunesse. Elle considérait Poitiers comme un lieu de vie, de culture et d’expression ; c’était sa terre, celle dont elle était duchesse, mais aussi un refuge où elle pouvait affirmer sa personnalité, loin des intrigues des cours royales de France ou d’Angleterre. Elle y a laissé l’image d’une femme libre, cultivée et influente, profondément liée à l’histoire et à l’âme de la ville.

Aliénor d'aquitaine

1356 : une autre bataille de Poitiers : tournant de la guerre de Cent Ans

Cette bataille de Poitiers a eu lieu le 19 septembre 1356, pendant la guerre de Cent Ans, opposant le royaume de France à celui d’Angleterre.

Contexte :

Le roi de France, Jean II le Bon, affronte les troupes anglaises menées par Édouard de Woodstock, surnommé le Prince Noir, fils du roi Édouard III d’Angleterre. Les Anglais mènent des raids dans le sud-ouest de la France.

Déroulement :

Bien que numériquement inférieurs, les Anglais adoptent une stratégie défensive redoutable. Les chevaliers français, mal organisés, lancent des attaques frontales inefficaces. Jean II, accompagné de son fils Philippe, est capturé par les Anglais.

Conséquences :

Cette défaite est un coup dur pour la France. La captivité du roi affaiblit considérablement le pouvoir royal. Le Traité de Brétigny cède d’immenses territoires aux Anglais en échange de la libération de Jean II contre rançon.

La bataille de Poitiers en 1356 représente l’une des grandes défaites françaises de la guerre de Cent Ans. La capture du roi Jean II fragilise la monarchie et marque un tournant politique et militaire majeur. Cet événement met en lumière les difficultés de la France face à une armée anglaise mieux organisée et annonce une période de crise pour le royaume.

Bataille de Poitiers = Guerre de cents Ans

L’université de Poitiers, une création royale

Fondée en 1431 par le roi Charles VII, l’Université de Poitiers voit le jour dans un contexte marqué par la guerre de Cent Ans, alors que le pouvoir royal cherche à affirmer son autorité. Rapidement, elle devient un centre majeur de savoir et de formation, notamment en droit, théologie, médecine et arts. Elle attire de nombreux étudiants et professeurs, contribuant ainsi au rayonnement intellectuel de la ville de Poitiers.

Aujourd’hui, l’Université de Poitiers figure parmi les plus anciennes universités de France encore en activité.


Poitiers et les guerres de Religion (1562–1598)

Entre 1562 et 1598, Poitiers est profondément marquée par les guerres de Religion, une série de conflits entre catholiques et protestants qui déchirent la France.

Un des moments clés est le siège de 1569, lorsque le chef protestant Gaspard de Coligny tente de prendre la ville. Poitiers, soutenue par le duc d’Anjou, résiste avec courage, renforçant ainsi son rôle de forteresse catholique.

Pendant cette période, Poitiers vit au rythme des violences, des tensions religieuses et de l’insécurité. Ce n’est qu’en 1598, avec l’édit de Nantes signé par Henri IV, que la paix religieuse s’installe, offrant aux protestants la liberté de culte dans certaines régions.


Poitiers face aux protestants : le siège de 1569

En 1569, pendant la troisième guerre de Religion, Poitiers est assiégée par les troupes protestantes de Gaspard de Coligny, un amiral huguenot. Son objectif est de s’emparer de la ville, un bastion catholique stratégique. Les habitants de Poitiers, aidés par des soldats du roi et des moines combattants, résistent avec détermination. Malgré les bombardements et les épidémies qui frappent les assiégés, la défense reste farouche.

Les troupes catholiques, dirigées par le duc d’Anjou, arrivent en renfort. Après plusieurs semaines de siège, Coligny finit par lever le siège en septembre 1569, n’ayant pas réussi à prendre la ville. Cet échec marque un tournant majeur dans les guerres de Religion et renforce la position catholique à Poitiers.

Le siege 1569

Poitiers, ville de parlement et d’administration

En 1594, Poitiers devient un centre administratif et juridique majeur du royaume de France, dans le contexte de la paix retrouvée après les guerres de Religion et de l’édit de Nantes de 1598. La ville est choisie pour abriter le parlement du Poitou, renforçant ainsi l’autorité royale dans la région.

En tant que siège des affaires judiciaires et administratives, Poitiers joue désormais un rôle clé dans l’application des lois et la gestion des finances royales. Cet événement marque un tournant important pour la ville, qui, après les turbulences des guerres de Religion, devient un carrefour politique essentiel du royaume.

La Vienne et Poitiers : naissance du département et de la préfecture sous la Révolution française

La Révolution française de 1789 a bouleversé l’organisation administrative du pays en remplaçant les anciennes provinces par des départements. En 1790, le département de la Vienne est créé, tirant son nom de la rivière qui le traverse et remplaçant l’ancienne province du Poitou. Poitiers, en tant que capitale historique du Poitou, est choisie comme préfecture du nouveau département. Ce changement renforce le rôle administratif de la ville, qui est le centre névralgique pour la gestion locale, la coordination des réformes et l’application des lois révolutionnaires. Poitiers conserve ainsi son importance historique tout en se réinventant dans un contexte de profondes transformations.

Préfécture de Poitiers

Développement urbain de Poitiers (1820-1840)

Au 19e siècle, Poitiers s’étend au-delà de ses remparts en raison de la croissance démographique et de la modernisation des infrastructures. Le développement du réseau routier et la construction du Pont Neuf facilitent les échanges et améliorent la mobilité dans la ville.

L’architecture évolue avec la construction de nouveaux bâtiments et la réorganisation de places comme la place du Maréchal-Leclerc. Le territoire bien que majoritairement agricole, commence à s’industrialiser et voit une croissance du commerce grâce aux nouvelles infrastructures. La population augmente, entraînant l’expansion de la ville et la création de nouveaux logements et services publics.

Poitiers sous la monarchie de Juillet (1830-1848)

monarchie de Juillet

Sous la Monarchie de Juillet, Poitiers se modernise avec des améliorations notables de ses infrastructures, notamment le réseau routier et le Pont Neuf, qui facilitent les échanges commerciaux. La population croît, créant une demande de logements et de services.

L’industrialisation reste modeste, mais le commerce se développe grâce à ces nouvelles infrastructures. Politiquement, la ville est un centre de tensions entre républicains et royalistes, bien que les révoltes restent limitées.

Sur le plan architectural, Poitiers évolue avec la construction de bâtiments publics et l’aménagement de places comme celle du Maréchal-Leclerc, qui donne à la ville une dimension plus moderne.


Poitiers et la Révolution de 1848 : La transition vers la Deuxième République

La Révolution de 1848 marque un tournant à Poitiers, alimentée par le mécontentement social et économique. Le 24 février, la chute de Louis-Philippe provoque des manifestations républicaines, soutenues par les ouvriers et républicains locaux. La République est proclamée, et Poitiers soutient ce nouveau gouvernement avec l’espoir de réformes sociales et politiques. Des élections générales sont organisées, renforçant le soutien républicain.

Sous la nouvelle municipalité républicaine, des réformes locales sont amorcées, bien que les tensions sociales restent fortes en raison des difficultés économiques. Cela suscite des espoirs de réformes sociales et politiques, notamment pour les classes populaires, bien que les problèmes économiques restent en grande partie non résolus. Elle ouvre la voie à une plus grande participation politique, mais les difficultés économiques persistent encore.

Le Chemin de Fer à Poitiers en 1851

L’arrivée du chemin de fer à Poitiers en 1851 marque un tournant majeur pour la ville. La ligne Paris-Bordeaux renforce son rôle commercial en facilitant l’échange rapide de marchandises, comme le vin et les produits agricoles. La connexion avec des villes clés comme Paris et Bordeaux accroît la croissance démographique et stimule le tourisme.

La gare de Poitiers transforme également le paysage urbain, entraînant la construction de nouveaux quartiers et la réorganisation de la ville autour de cette infrastructure. Le chemin de fer devient ainsi un moteur essentiel du développement économique et urbain de Poitiers.

Chemin de fer 1851

Poitiers et la Guerre Franco-Prussienne (1870-1871)

Pendant la guerre franco-prussienne, Poitiers, bien qu’éloignée du front, a joué un rôle crucial à l’arrière. La ville a accueilli de nombreux réfugiés fuyant les zones de combat et a pris en charge des blessés dans des hôpitaux improvisés. Les Poitevins se sont mobilisés pour soutenir l’effort de guerre, avec des réquisitions de biens et des dons pour les soldats.

Sur le plan militaire, des gardes nationaux et des volontaires poitevins ont rejoint les troupes françaises. Après la défaite de Napoléon III en 1870 et la proclamation de la Troisième République, Poitiers a connu une forte mobilisation patriotique, dans un contexte de tensions politiques.

Malgré son éloignement des combats, la ville a été marquée par le poids de la défaite, l’occupation partielle du territoire et l’indemnité de guerre imposée par la Prusse. Poitiers, à travers son rôle logistique et solidaire, a vécu les bouleversements de cette période difficile.

Fin du XIXe siècle : une ville universitaire, religieuse et militaire

Ville universitaire
L’Université de Poitiers, l’une des plus anciennes de France, connaît un renouveau. Elle attire de plus en plus d’étudiants, notamment en droit, lettres et sciences. Ce dynamisme universitaire renforce l’importance intellectuelle et culturelle de la ville.

Ville religieuse
Poitiers conserve une forte tradition religieuse. Le clergé y reste influent, avec de nombreux établissements religieux (séminaires, couvents, écoles confessionnelles). La ville est un centre important du catholicisme, marqué par la présence de nombreuses églises et institutions ecclésiastiques.

Ville militaire
Poitiers abrite plusieurs casernes et une garnison active. La présence militaire structure l’économie locale (logement, commerces) et donne à la ville une fonction stratégique dans l’ouest de la France, en lien avec la Troisième République soucieuse de sécurité intérieure et de préparation militaire.

Université de Poitiers

Poitiers pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918)

Ville de soins
Poitiers prend en charge de nombreux blessés, installant des hôpitaux dans des écoles et des couvents. La population se mobilise pour soigner les soldats.

Mobilisation militaire
Dès 1914, des milliers de Poitevins partent au front. Les casernes accueillent et forment les soldats, mais les pertes humaines sont lourdes.

Effort de guerre
La ville organise des collectes et soutient les troupes. Les femmes remplacent les hommes dans divers secteurs, contribuant à l’effort de guerre.

Souffrance et mémoire
Poitiers, endeuillée, érige des monuments aux morts pour rendre hommage aux disparus.

Poitiers dans l’entre-deux-guerres (1920-1930)

Reconstructions et hommages
Après la Première Guerre mondiale, Poitiers se reconstruit et rend hommage à ses morts à travers des monuments dédiés, ancrant ainsi la mémoire des soldats dans la vie locale.

Vie économique et sociale
Les années 1920 marquent une reprise économique modérée. Poitiers reste une ville de services, avec peu d’industries, et l’agriculture continue de jouer un rôle clé. La crise de fin de décennie crée cependant des difficultés économiques notables.

Rôle universitaire et religieux
L’université conserve son rayonnement, notamment en droit et en lettres. La ville demeure aussi un centre religieux influent, avec de nombreuses institutions catholiques.

Vie politique
Poitiers est marquée par une forte influence conservatrice et catholique, mais les mouvements socialistes et communistes commencent à prendre de l’ampleur, notamment à cause de la crise économique.

Les guerres

Poitiers pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

Occupation allemande
En juin 1940, Poitiers est occupée par l’armée allemande. La ville devient un point stratégique, marquée par une forte présence militaire.

Vie quotidienne sous l’occupation
Les habitants vivent dans la peur, soumis à un rationnement strict, des pénuries, des couvre-feux et la propagande. Arrestations, réquisitions et répressions sont fréquentes, et l’économie est paralysée.

Résistance et répression
À Poitiers, un réseau de résistance mène des actions de sabotage et d’aide aux fugitifs. En réponse, les Allemands arrêtent, déportent et exécutent. Le camp de la Route de Limoges devient un lieu d’internement.

Libération
Poitiers est libérée en août 1944 par les Forces françaises de l’intérieur, avec l’aide des Alliés. Bien que la libération redonne espoir, elle laisse derrière elle un lourd bilan humain et matériel.


Poitiers entre 1950 et 1966 : reconstruction et essor urbain

Après la Seconde Guerre mondiale, Poitiers se reconstruit. Les quartiers endommagés sont rénovés, de nouveaux logements et quartiers comme les Couronneries ou Bel-Air voient le jour pour accueillir la croissance de la population et les rapatriés d’Algérie.

La ville se modernise avec de nouveaux équipements publics : écoles, hôpital, transports urbains. Poitiers reste un centre universitaire et administratif tout en devenant plus moderne.

Entre 1950 et 1966, la ville entre dans une ère d’urbanisation rapide et de renouveau.

Les années 1960 : Poitiers, une ville universitaire en plein essor

Dans les années 1960, Poitiers connaît une forte croissance universitaire, marquant un tournant pour la ville. Le nombre d’étudiants augmente, soutenu par la démocratisation de l’enseignement supérieur en France. De nouvelles facultés et bâtiments sont construits, notamment sur le campus de Poitiers-Sud.

Cette expansion transforme la ville avec la création de logements, de restaurants universitaires et d’équipements pour accueillir les étudiants. La jeunesse devient un acteur clé de la vie locale.

Poitiers s’affirme ainsi comme une ville universitaire, dynamique et tournée vers l’avenir.


1987 : Ouverture du Futuroscope à Poitiers

En 1987, inauguration du Futuroscope, un parc à thèmes dédié aux technologies, à l’image et à l’innovation. Ce projet, porté par René Monory, marque un tournant pour la ville en boostant son attractivité touristique et économique.

Le parc offre des attractions immersives, combinant cinéma, réalité virtuelle et nouvelles technologies. Il attire un large public et dynamise l’économie locale, tout en diversifiant les secteurs touristiques et culturels.

Le Futuroscope devient rapidement un symbole de la modernité de Poitiers et un moteur clé de son développement.

Futuroscope

Dans les années 1990, Poitiers se confirme comme une ville universitaire et technologique. L’université se développe, attirant de plus en plus d’étudiants et diversifiant ses filières, notamment en sciences et technologies.

La ville devient aussi un pôle d’innovation avec le Futuroscope et des technopôles comme Poitiers-Université, soutenant le secteur numérique et les nouvelles technologies.


2002 : Arrivée du TGV Atlantique à Poitiers

Poitiers est désormais bien connectée grâce à la ligne TGV Atlantique, ce qui facilite grandement les déplacements. Avec le TGV, le trajet vers Paris ne dure plus qu’1h30, ce qui simplifie les trajets quotidiens, booste le tourisme et attire de nouvelles entreprises. La ville devient de plus en plus attractive pour les étudiants, les professionnels et les investisseurs.

Cette liaison TGV marque un tournant important dans le développement économique et territorial de Poitiers, qui est désormais mieux reliée aux principaux centres urbains du pays.

TGV Atlantique

Les années 2008 : Nouvelle infrastructure et modernisation

Dans les années 2008, Poitiers se modernise avec de nouvelles infrastructures. L’arrivée de l’autoroute A10 rapproche la ville de Paris et Bordeaux. L’urbanisation progresse avec la création de nouveaux quartiers, de centres commerciaux et d’installations sportives. La ville investit également dans la culture, notamment avec la construction du Théâtre Auditorium en 2008. Ces évolutions soutiennent l’expansion de Poitiers et renforcent son rôle régional.

Théâtre Auditorium 2008
Images Sources
Amphitéâtre Wikipédia
Saint Hilaire Wikipédia
Baptistère saint jeanVisitPoitiers
Sainte RadegondeWikipédia
Bataille de Vouillé (507)Wikipédia
Bataille de Poitiers (732)Wikipédia
Notre-Dame-La-GrandeFondation du Patrimoine
Aliénor d’aquitaine National geographique
Bataille de Poitiers (la guerre de Cent Ans)L’internaute
Siège de protestantsWikipédia
Préfécture de PoitiersPoitevins
monarchie de JuilletLarousse
Chemin de ferWikipédia
Université de PoitiersUniversité de Poitiers
Les guerresWikipédia
ThéâtreVisitPoitiers
FuturoscopeFuturoscope
TGV AtlantiqueTGV Atlantique
Plan UniversitéUniversité de Poitiers
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